|
concernant le mystère de la Sainte Tombe
(Sarcophage d'Arles-sur-Tech, article II)
Université de Nice-Sophia Antipolis
Il semblerait que, depuis qu'il a été remis au goût du jour par l'émission Mystères de TF1, le sarcophage d'Arles-sur-Tech (la "sainte Tombe") attire également les parapsychologues les plus pointus qui découvrent maintenant le phénomène...

Photo Henri Broch. reproduction interdite
Devant la floraison d'inepties, il m'a paru nécessaire de vous livrer juste quelques lignes de parapsychologues, lignes suivies de mon commentaire.
--------- Extraits de l'opinion d'Yves Lignon parue dans Le Midi Libre du 27 juillet 1998:
"...la solution
proposée dans
plusieurs articles parus entre 1959 et 1961 (et auxquels se
réfèrent
systématiquement les partisans du "il n'y a plus de
problème") est pour plusieurs raisons facilement
réfutable.
Selon les auteurs de ces études, le sarcophage se remplit
parce que l'eau de pluie s'infiltre.
Peut-être, mais quand on lit que les mesures de la hauteur
d'eau ont été faites à l'aide d'une
règle
d'écolier, on se demande, même sans
animosité,
s'il est possible de prendre ces gens-là au
sérieux.
Ce n'est pas tout : leurs relevés pluviométriques
proviennent d'Amélie-les-Bains où le microclimat
diffère de celui d'Arles-sur-Tech, enfin, si
malgré
toutes ces réserves (qui à mon avis suffisent
pour
contester sérieusement la validité des
conclusions)
on procède quand même, comme je l'ai fait avec mon
ami Pierre Macias, à quelques calculs sur les tableaux
des nombres fournis, on s'aperçoit que rien ne permet de
dire qu'il existe statistiquement un lien entre quantité
de pluie et hauteur d'eau dans le sarcophage.
Comme toujours, qui veut trop prouver ne prouve rien."
Le journaliste qui a
fait l'article central
prétend même qu'il y a (depuis longtemps) un
auvent
au-dessus du sarcophage, et qu'en conséquence la pluie
ne peut pas aujourd'hui y tomber dessus....
--------- Extraits de Vent Sud, France 3 Sud, 20 septembre 1999. Sujet: Le Sarcophage d'Arles-sur-Tech. Invités: Yves Lignon, Pierre Macias
-- (X) Qu'est-ce qu'on
peut dire aujourd'hui
si on essaye de trouver des explications ?
-- PM Sur la production d'eau, on a cru pendant
longtemps
avoir la solution. En fait, le jour où je me suis
demandé
si la solution valait la peine, tenait la route, à ce
moment-là
je me suis aperçu qu'il avait été dit
pas
mal de bêtises, et repris pas mal de bêtises,
c'est-à-dire
des mesures qui n'en étaient pas, des analyses qui en fait
n'étaient pas très rigoureuses...
-- (X) Un peu approximatives ou un peu farfelues...
-- YL C'étaient des gens qui voulaient
à
tout prix avoir une explication et qui pour avoir une explication
à tout prix sont allés jusqu'à faire
des
mesures avec un double-décimètre
d'écolier,
ça n'est pas un travail scientifique, ça.
-- (X) Ouais.
(...)
-- PM ...j'ai repris les mesures, les articles qui
avaient
été publiés et repris ensuite pour
essayer
d'expliquer la production d'eau par l'eau de pluie... En fait
des gens du village même, je pense à Anthony
Fitzbert
qui s'est beaucoup intéressé au
problème,
avaient montré par des analyses d'eau en Angleterre que
l'eau ne pouvait pas provenir de l'eau de pluie, enfin que sa
composition était incompatible avec l'eau de pluie
même
ayant traversé un sarcophage.
-- YL On sait au moins ce que cette eau n'est pas.
(...)
-- PM On peut se demander quelle est la bonne
explication.
Là on peut rentrer dans des approches autour de la
condensation,
autour d'un phénomène qu'on appelle pas
absorption
mais adsorption qui fait qu'au niveau des parois froides et du
calcaire de paroi poreuse, on peut avoir production d'eau de
manière
importante.
-- (X) C'est aujourd'hui l'explication la plus
rationnelle
?
-- PM C'est une des hypothèses.
-- YL Cette hypothèse a
été proposée
par un professeur de physique de Béziers, et c'est
véritablement
une voie de recherche à exploiter.
Avant de répondre brièvement à ce type d'allégations, une petite précision a toute son importance. Contrairement à ce que M. Lignon affirme, la solution n'a pas été "proposée dans plusieurs articles parus entre 1959 et 1961" mais seulement - pour ce qui concerne cette "série" - dans celui de 1961 (une horrible question germe alors nécessairement dans votre esprit: "M. Lignon a-t-il vraiment lu ces articles ?")
Le mystère d'un auvent... fantôme
Pour commencer par cette
allégation
du journaliste "Il y a un auvent au-dessus du sarcophage",
la seule réponse que l'on puisse faire est:
délire
total !
Où ce journaliste a-t-il vu un auvent ?

Photo Henri Broch. reproduction interdite
Le sarcophage est dans
une courette (cf.
photo en début d'article) humide, en plein air, en plein
nord et ne voit pas le soleil. Il
n'y a strictement RIEN au-dessus
. Au contraire
même, il y a un léger rebond avec tuiles sur le
mur
derrière lui (cf. photo ci-dessus), ce qui draine encore
plus d'eau vers le sarcophage (notez bien que je dis "vers"
et non pas "dessus").
De deux choses l'une:
- Ou ce journaliste n'a jamais mis les pieds à
Arles-sur-Tech
et il "brode" allègrement mais inconsciemment.
- Ou il ment effrontément et consciemment.
Dans les deux cas, il ne sort pas grandi.
La peste soit de cette règle d'écolier...
Il semble que M. Lignon
n'ait pas compris
- ce qui est pourtant élémentaire en méthodologie scientifique - qu'avec
une
règle d'écolier on puisse tout de même
travailler
correctement.
Peut-être s'imagine-t-il que les graduations d'une
règle
"de gosse" sont faites au "pifomètre"
?
1 mm est évidemment 1 mm et une règle
d'écolier
suffit évidemment largement pour faire ce type de
relevés.
Pour ma part, j'insiste
toujours auprès
de mes étudiants sur le fait que l'on peut, au
départ,
faire des manips "ruban adhésif et bouts de ficelle"
(une manip... "avec les mains" !) qui donnent des résultats
tout à fait probants pour comprendre un
phénomène
ou tester une hypothèse. Ce qui compte évidemment, c'est la méthodologie
utilisée
et non la sophistication de l'appareillage. Ce qui compte dans
le domaine qui nous intéresse ici, c'est
évidemment
beaucoup plus la manière de faire une mesure que la qualité de l'instrument
employé.
Mais cela semble déjà trop difficile à
intégrer
pour certains neurones...
En d'autres termes - soit dit en passant sans animosité - la remarque qu'a faite M. Lignon démontre... qu'il n'est pas possible de prendre ce monsieur au sérieux et une fois encore on constate la nullité ahurissante d'un parapsychologue "scientifique".
De plus, si M. Lignon était intellectuellement honnête, il dirait (mais le sait-il seulement ? A-t-il seulement lu les articles dont il prétend parler ?) que les hydrologues... ont explicité eux-mêmes la rusticité de leur système de mesure de la hauteur d'eau et parlent - je cite - d'une "vulgaire réglette d'écolier" et nous font remarquer - je cite - "...ce qui prouvait quand même que notre système de mesure du niveau était valable, quoique rudimentaire !"
En termes clairs, les hydrologues n'ont pas attendu le grand gourou de service pour faire savoir à leurs lecteurs que leur système de mesure était rudimentaire. Mais ce qui compte, c'est qu'il soit efficace. Et il l'est !
... Et de ce climat capricieux.
Je ne vois pas
très bien ce qui permet
à M. Lignon - météorologue
certainement pointu
- de dire qu'il existe à Amélie -les-Bains un
microclimat
vraiment différent de celui d'Arles-sur-Tech.
De plus, Amélie-les-Bains est... TOUT A COTE
d'Arles-sur-Tech
et si une station était déjà
implantée
(en principe on ne l'implante pas dans un coin non
représentatif
!), je comprendrais tout à fait que les collègues
y aient eu recours.
Petit détail:
M. Lignon affirme que
les relevés pluviométriques que les hydrologues
ont utilisés proviennent d'Amélie-les-Bains.
Peut-être
est-ce... sa voyante favorite qui le lui a indiqué parce
que, pour leur part, les hydrologues n'ont jamais écrit cela dans leur article !
Ils ont uniquement précisé que "les
hauteurs
de pluie données sont celles relevées par l'agent
des Eaux et Forêts et envoyées à la
Météorologie
nationale".
Le fabuleux "statisticien" en action...
"Rien ne permet
de dire qu'il existe
statistiquement un lien entre...." Alors
là, on croit rêver...
Le lien entre quantité
de pluie et hauteur d'eau dans le
sarcophage
me paraît au contraire, quant à moi, CERTAIN !
Mon don de voyance
inné me pousse
à avoir un flash éblouissant qui fait que je suis
presque sûr ("presque" parce qu'après tout
ce n'est que de la voyance) que nos deux grands "statisticiens"
qui affirment avoir "procédé
à quelques
calculs sur les tableaux des nombres fournis" n'ont...
PAS
pris en compte toutes
les valeurs 0 (zéro)
dans les deux
mois qui précèdent les premières
variations
de niveau d'eau (cf. le graphique que je donne dans l'article
précédent intitulé "Le
mystère
du sarcophage d'Arles-sur-Tech").
Valeurs que l'on DOIT
(je n'ai pas dit "que l'on peut") évidemment
- comme tout
débutant en statistiques
le sait - prendre
en compte dans le
calcul testant l'hypothèse
d'une corrélation entre quantité de pluie et
hauteur
d'eau dans le sarcophage.
Ou alors, si MM. Lignon et Macias ont effectivement pris en compte tous les 0, c'est ... qu'ils ne savent pas compter.
Deux mois sans pluie, deux mois sans variation du niveau sarcophage (hormis ce que le curé retire évidemment) puis, "dès" qu'il pleut, le niveau commence à augmenter. Pas la peine de faire compliqué: le lien y est !
Monsieur Lignon découvre l'Amérique...
La condensation: "véritablement une voie de recherche à exploiter"... Monsieur Lignon nous fait part ainsi de la grandiose découverte qu'il a faite en lisant un article de 1998 d'un quotidien local dans lequel un professeur de physique suggère de s'intéresser à une autre possibilité: la condensation.
On croit encore
rêver.
L'ignorance et/ou la mauvaise foi de M. Lignon sont encore plus
insondables que ce que l'on imaginait jusqu'alors.
L'article de 1961 des
hydrologues évoque
évidemment la condensation de l'eau contenue dans l'air (premier
phénomène auquel toute personne
s'intéressant
au sarcophage pensera) ainsi
que le phénomène
de rosée.
L'article de 1961 précise même dans un passage sur
les températures relevées (passage que M. Lignon
a dû "lire" trop vite sans doute): "...
ces chiffres sont donnés à l'attention des
personnes
qui ont fait des petits calculs sur la quantité d'eau que
l'on peut recueillir par la condensation."
Mais il semblerait que ces petits calculs
dépassent
déjà les capacités de certains grands
parapsyphiles.
M. Lignon ignore manifestement que le phénomène de paroi froide... ne produira que des quantités faibles (ma formulation initiale "ridiculement faibles" était un peu trop forte et trop "journalistique") par rapport aux quantités en jeu avec le sarcophage. Je me permets donc de lui apprendre au passage l'existence du "puits" de Trans-en-Provence (non, rien à voir avec un mystérieux ovni; cf. mon article joint) qu'il semble ignorer tout autant.
J'espère, de
plus, que M. Lignon
- en très grand connaisseur qu'il est du
phénomène
de condensation et de l'ensemble du dossier - n'aura pas, dans
un dommageable élan de remplissage (de lignes),
oublié
qu'un expert hydrogéologue nous avait appris (comme je
l'ai déjà rapporté plusieurs fois) que
la
température à l'intérieur du
sarcophage est
supérieure de 2 ou 3 degrés à la
température
de la paroi externe !
Juste pour rire encore un peu plus de cette "découverte"
qui pour M. Lignon est,
en 1999, une voie d'avenir, voici
quelques lignes, entre tant d'autres, consacrées au grand
mystère du sarcophage d'Arles-sur-Tech :
"D'autres ont pensé que la pierre du sarcophage pourrait bien absorber l'humidité de l'atmosphère, et que l'eau recueillie dans le fond du sarcophage ne serait que cette humidité déposée là par condensation. Mais outre que (...) un phénomène de ce genre n'aboutirait jamais à produire des centaines de litres par an."
Ce texte clair comme de l'eau de roche date de... plus de 60 ans avant (oui, vous avez bien lu: soixante ans ; puisqu'il date de 1936, cf. réf. Leroy) la magnifique "nouvelle" hypothèse qui enthousiasme M. Lignon !!!
En d'autres termes, dans
les allégations
de notre grand gourou de l'eau culte (il y a une
quarantaine
d'années, le sérieux scientifique n'excluait
déjà
pas la bonne humeur et autant citer les bons jeux de mots), comme
d'habitude, on est en plein carnaval.
Une
origine pas vraiment
originale... et le ciel y est vraiment pour quelque chose
A titre anecdotique, le texte de 1936 que je viens de citer nous
apprend également que:
"Pour
l'abbé Adolphe Crastre,
comme pour ceux qui l'ont précédé, la
question
ne fait aucun doute : l'eau est d'origine surnaturelle, le sarcophage
d'Arles est une sorte de piscine sacrée 'où Dieu,
par sa vertu créatrice, produit une eau miraculeuse'. Il
était si assuré qu'aucune explication valable du
phénomène ne pouvait être
donnée qu'il
déposa chez Me Noëll, notaire à Arles,
une
somme de mille francs destinée à celui qui
expliquerait
naturellement la présence d'eau dans le sarcophage."
J'espère que le rapport de 1961 dans la "Houille Blanche"
aura valu aux scientifiques de toucher cette somme...
Afin qu'il n'y ait aucune ambiguïté et pour bien
montrer
que la condensation n'est en rien une
hypothèse
nouvelle, je rappellerais que la condensation est une
réalité reconnue
quasiment par toute personne s'étant
intéressée
sérieusement au sarcophage d'Arles (et optant pour une
origine naturelle).
Là où il y a divergence, c'est tout simplement
sur
la "proportion" à accorder à la condensation
dans la "fabrication" de l'eau. Certains optent pour
un condenseur d'humidité à rendement
particulièrement
élevé et rejetent presque l'hypothèse
eau
de pluie (...en contradiction toutefois maintenant avec les
données
de 1961) et d'autres optent plutôt pour une prépondérance
de l'origine
pluie (comme le
démontrent les données
publiées en 1961) avec une faible participation des autres
sources.
A titre d'exemple parmi
les nombreux textes
ayant abordé le sujet et surtout à titre
d'information
globale car cet article offrait une bibliographie
intéressante,
je vous livre ici un extrait d'un article de 1975-76 des
Mémoires
de l'Institut de Préhistoire et d'Archéologie des
Alpes Maritimes (un grand merci à Denis Biette !), article
traitant des puits aériens et qui, dans son passage sur
le sarcophage
d'Arles-sur-Tech,
déclarait (cf. réf. Cheneveau):
" [L'eau
du sarcophage]
est produite d'une part par la condensation de l'humidité
de l'air résultant de la différence des
températures
intérieure et extérieure et parfois
peut-être
par la pénétration, les jours de pluie, de l'eau
à travers le couvercle poreux ou par suintement de
gouttelettes
passant par les interstices existant entre le couvercle et le
sarcophage.
"On a émis, à ce sujet, un certain nombre de
théories, pour:
[1933] "P. Basiaux :
'C'est un capteur
d'humidité atmosphérique à rendement
élevé.'"
[1934] "H. de Varigny :
'L'opinion des
autorités de l'abbaye est qu'il s'agit là d'un
phénomène
naturel, d'une condensation spontanée, qui s'expliquera
tôt ou tard par la physique" ; pour l'auteur "le
phénomène considéré comme
miraculeux
s'explique fort bien par la physique.' (Bib. n° 20)"
[1957] "René
Colas : 'On se trouve
là en présence de circonstances exceptionnelles
: exposition au Nord dans une cour profonde où ne
pénètre
pas le soleil, ensemble architectural environnant comportant des
constructions massives formant probablement volant thermique et
surtout bonne circulation de l'air chaud et humide
déversé
par-dessus la paroi Sud, se refroidissant au niveau du sol, dont
l'humidité se condense dans la cuve du sarcophage.' (Bib.
n° 6)"
[1959] "Delaunay-Delapierre
et Delapierre-Devinoux
[vous remarquerez au passage que l'on ne s'ennuyait
déjà
pas à cette époque avec les pseudonymes !]:
'C'est le résultat d'un phénomène de
condensation
de l'air.' (Bib. n° 7)"
[1957] "Dupasquier :
'Le rendement du
sarcophage est bien élevé par rapport aux
installations
de Théodosia ou de Montpellier.' (Bib. n° 10)"
[1960] "Nicolas
Chtechapov : 'Il admet
la production d'eau par condensation de l'air mais reste quand
même dubitatif ici.' (Bib. n° 5 bis)"
En d'autres termes, la théorie de la condensation n'est
vraiment pas nouvelle pour l'origine de l'eau de la Sainte Tombe.
Et ce que les données publiées en 1961 ont
apporté,
c'est la preuve que la
source essentielle d'approvisionnement
(ce qui évidemment ne renie en rien une participation -
faible - de la condensation) du
sarcophage d'Arles-sur-tech est tout simplement... l'eau de pluie,
l'eau qui tombe du ciel.
Pr. Henri Broch
Références :
- Leroy O. (1936), "Notes et Réflexions. Un
prodige
permanent : la tombe d'Arles-sur-Tech", Vie Intellectuelle,
vol. 10, N° 43, p. 191-196
- Cheneveau C.R. (1975-76), "L'eau dans les castellaras
de la Ligurie Marinalpine (Puits aériens)",
Mémoires
de l'Institut de Préhistoire et d'Archéologie des
Alpes Maritimes, tome XIX, p. 3-16
Pour lire les autres articles sur le mystérieux sarcophage d'Arles-sur Tech :
Sarcophage d'Arles-sur Tech, article N° I : Henri BROCH, "Le mystère du sarcophage d'Arles-sur-Tech ou L'eau culte"Sarcophage d'Arles-sur-Tech, article N° III : Henri BROCH , "De Theodosia à Trans en Provence"
Sarcophage d'Arles-sur-Tech, article N° IV (format pdf) : Henri BROCH, "Sainte Tombe : origine de l'eau céleste confirmée"
.
Reproduction totale ou partielle interdite, sous quelque forme que ce soit, sans autorisation écrite explicite. All rights reserved. No part may be reproduced in any manner whatsoever without written permission. |